En bref — qu’est-ce qu’un “schéma de charpente” ?
Un visuel légendé qui montre la structure porteuse d’un toit : fermes (entrait, poinçon, arbalétriers…), pannes (sablière, intermédiaires, faîtière), chevrons, liteaux/voliges et éléments d’assemblage/contreventement. Il sert à comprendre l’anatomie, dialoguer avec un charpentier et préparer un brief/devis — sans remplacer un dimensionnement réglementaire (DTU / Eurocode 5).
À retenir : les repères d’entraxes/sections ci-dessous sont indicatifs. Un calcul structurel reste indispensable pour tout projet.
Schéma global d’une charpente
Charpente traditionnelle (bois massif)
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Principe : des fermes portent des pannes, qui portent les chevrons, qui portent les liteaux/voliges et la couverture.
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Pièces principales :
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Ferme : entrait (tire), arbalétriers, poinçon, contrefiches, jambe de force, échantignoles.
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Pannes : sablière (en pied), intermédiaires, faîtière (au sommet).
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Secondaire : chevrons, liteaux (ou voliges), contreventements.
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Tableau mémo
| Élément | Rôle | Où il se place |
|---|---|---|
| Ferme (entrait, arbalétriers, poinçon…) | Reprend les charges verticales et efforts horizontaux | Transversalement, tous les X mètres |
| Panne sablière | Appui bas des chevrons / liaison aux murs | En pied de versant |
| Pannes intermédiaires | Appuis intermédiaires des chevrons | Entre sablière et faîtière |
| Panne faîtière | Ligne haute d’appui | Sommet du toit |
| Chevron | Porte la peau de toiture | Du bas vers le faîte, sur pannes |
| Liteaux / voliges | Support immédiat de la couverture | Perpendiculairement aux chevrons |
| Contreventement | Stabilité au vent / gauchissement | Diagonales, feuillards, panneaux |
Charpente à fermettes (industrielle)
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Principe : treillis préfabriqués (fermettes) espacés régulièrement, assemblés par connecteurs métalliques.
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Atouts : optimisée, rapide, économique ; grande liberté d’isolation.
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Points de vigilance : combles aménageables/non selon modèle, contreventements, réservations techniques (velux, conduits).
Repères pratiques (indicatifs, à valider par calcul)
Ces valeurs servent à comprendre et discuter ; elles ne sont pas un dimensionnement.
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Chevrons (résineux courant) :
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Entraxe souvent ~60 cm (selon couverture, charge de neige/vent, portée, isolation).
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Sections fréquentes : 60×80 mm à 63×100 mm quand les portées sont modestes.
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Pannes (ordre de grandeur très général, à confirmer) :
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Portées ≈ 3–3,5 m → sections type 100×200 mm.
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Portées ≈ 4–4,5 m → sections type 120×240 mm.
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Portées > 5 m → étude structurelle quasi systématique.
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Liteaux/voliges : selon type de couverture (tuiles, ardoises, bac acier, shingle…), on adapte entraxe et épaisseur (cf. avis techniques/DTU de la couverture).
Encadré normes
Se référer aux DTU de charpente bois et à l’Eurocode 5. Toute modification (ouverture, surcharge PV, isolant lourd, climat vent/neige, sismique, zone littorale du Morbihan) change le calcul.
Variantes de schémas (avec mini-guides)
Charpente 1 pente (monopente)
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Usage : extensions, garages, auvents, annexes adossées.
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Particularités : une seule ligne de pente, pente modérée, gestion des pannes (sablière / intermédiaire / faîtage) et de l’écoulement (chéneau/solin).
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Voir le guide détaillé : Charpente 1 pente — schémas & plans (anchor interne : « schéma charpente 1 pente »).
Toit 2 pans / 4 pans
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2 pans : la configuration la plus courante, ferme triangulaire “classique”.
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4 pans : présence d’arêtiers (arêtes obliques) et parfois noues ; répartition des charges plus complexe ; coupe de chevrons spécifique.
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Conseils : bien anticiper lucarnes, velux, solins et cheminées (réservations, chevêtres).
« Charpente » de toit plat (ossature bois & support)
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Clarification : un “toit plat” n’est jamais parfaitement plat ; il comporte une légère pente (évacuation).
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Coupe type : solives/chevrons porteurs, platelage/OSB, pare-vapeur, isolant, étanchéité (membrane), protections (gravier/dalles).
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Schéma & points clés : gestion des acrotères, relevés d’étanchéité, entrées EP.
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Voir le focus : Schéma charpente toit plat.
Foire aux questions
Quelle distance entre deux pannes ?
Elle dépend de la portée des chevrons, des charges (couverture, neige/vent), de l’essence/section du bois et de la configuration (combles aménagés, velux, PV…). En maison individuelle, on voit souvent des espacements de 1,5 à 2,5 m, à confirmer par calcul.
Quelle section de panne pour 4 m de portée ?
À titre indicatif, on rencontre des ordres de grandeur ≈ 120×240 mm en résineux courant. Mais la charge et le contexte (littoral du Morbihan, altitude, type de couverture) peuvent exiger tout autre section. Étude pro recommandée.
Schéma d’une ferme traditionnelle : éléments clés ?
Entrait (tirant bas), arbalétriers (pentes), poinçon (vertical), contrefiches/jambes de force (raidisseurs), échantignoles (appuis de pannes). Les pannes reposent sur la ferme ; les chevrons reposent sur les pannes.
Fermettes ou traditionnel : que choisir ?
Fermettes : économiques, rapides, optimisées ; parfaites pour toitures simples. Traditionnelle : esthétique, adaptable (grandes portées apparentes, combles “cathédrale”), mais souvent plus coûteuse. Décision = budget, programme (combles), style, délais.
Liteaux ou voliges ?
Liteaux (barreaux) sont standard avec tuiles/ardoises. Voliges (plancher continu) utiles pour certains bacs acier/shingle, zones ventées ou contraintes esthétiques. Se référer aux DTU de couverture.
